Halloween, tradition héritière de Samain, fête celtique

Citrouilles, araignées, squelettes, sorcières ou monstres en tout genre sont les symboles incontournables de la fête anglo-saxonne nommée Halloween. Les enfants sonnent de porte en porte à la recherche de sucreries et friandises qui pourront aussi bien remplir leurs seaux que la poche de leurs dentistes une fois le tout dévoré !

Dark Noz, Eostiged Ar Stangala © Ouest France

 

Mais saviez-vous qu’à l’origine, Halloween était une fête celte ?

Oui, oui, on vous l’assure. Autrefois appelée Samain (ou Samhain en irlandais), elle célébrait le nouvel an celtique durant une semaine entière. Comme l’été indien pour nous, la Samain est une période hors du temps, marquant la fin de la saison claire et le début de la saison sombre. Elle signifiait alors également la fin des travaux agraires et des combats, le froid s’installant peu à peu.

C’est seulement lors de l’exode en masse des Irlandais aux États-Unis au XIXe siècle qu’Halloween vit le jour, héritière de Samain, donnant alors une tournure plus folklorique aux célébrations de l’autre côté de l’Océan Atlantique. La date du premier novembre fut, quant à elle, choisie par l’Église pour célébrer la Toussaint, la fête de tous les Saints. La fête des morts se célèbre en effet le deuxième jour de novembre. La raison étant, à l’époque, d’éradiquer les rites païens, et donc la Samain, au profit des fêtes catholiques tout en conservant la signification de la célébration des défunts en ces premiers jours de novembre.

Les Hommes étant depuis toujours obnubilés par la mort, Halloween donne maintenant de l’importance à l’épouvante, aux films d’horreur et à la peur générée par les histoires de fantômes et de vampires mais il n’en était pas de même à l’époque. Fête de joie et de partage, la Samain réunissait les vivants autour de la mémoire de leurs morts afin de célébrer leurs souvenirs par d’immenses festins. À la période de l’année où même les feuilles tombent des arbres afin de mieux pouvoir renaître au printemps, la Samain est aussi une célébration du cercle de la vie et de la mort, un hommage à une force supérieure qu’ils espéraient honorer afin qu’Elle les protège de l’Ankou (en tout cas en terre Bretonne!).